Gangsters de la science - Photo du film
À la fin du 19e siècle, les fraudes scientifiques se sont multipliées. Certaines ont défrayé la chronique, comme l’affaire Piltdown, du nom d’un hameau du Sussex. En 1912, Charles Dawson y exhume un morceau de crâne humain et une mâchoire d’apparence simiesque. Il fait part de cette découverte à Smith Woodward, conservateur au British Museum, qui voit dans cette créature hybride le chaînon manquant entre l’homme et le singe. Contents de marquer des points face à leurs collègues européens, les scientifiques anglais ne voient pas la supercherie : le crâne appartient à un paysan du Moyen Âge et la mâchoire à un orang-outan. Fondateur de la psychopédagogie en Grande-Bretagne, Cyril Burt soutenait pour sa part que le quotient intellectuel se transmettait de façon héréditaire. Ses travaux reposaient sur des données fausses. Enfin, en URSS, Lyssenko infligea un retard colossal à la biologie, en substituant la « science prolétarienne » à la génétique.
Le film explore les zones d’ombre qui entourent ces affaires et démontre magistralement que si ces mystifications ont réussi, c’est que leurs « preuves » allaient dans le sens de l’idéologie ou des intérêts scientifiques d’une époque.
Aide : Région Occitanie.
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Florian Bouchet
Gilles Pédoussaut
Gilles Carles
K Production
ARTE